Vous aimez les gens, les jeux et le café ? Passez donc un jeudi… On vous attend.

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Les rencontres fraternelles du jeudi ont débuté en 2014, après le Carême, à la suite d’un appel de notre curé, le Père Pierre-Marie Hascal, pour sensibiliser la paroisse aux souffrances liées à la solitude. Une idée est rapidement venue, à l’initiative d’une paroissienne : faire se rencontrer des personnes esseulées autour d’un café, tout en jouant et en bavardant.

Ces après-midi de 14h à 16h au presbytère de Verneuil sont ouverts à tous, sans engagement. Ils ont même lieu pendant les périodes de vacances !

« Pas de jeudi sans moi ! », dit Ginette, accro au yams.

Jean-Louis est, lui, un adepte du rami. Il aime partager ce jeu avec d’autres pour « voir d’autres têtes ».


DSCF4059Marie-Thèrése, récemment installée à Verneuil, vient régulièrement jouer au scrabble avec des personnes dont elle a fait la connaissance à ces rencontres fraternelles. Elle joue aussi sur sa tablette chez elle, mais là, il y a une autre dimension à partager un jeu avec d’autres.

Suzy : « depuis que j’habite Verneuil, j’ai découvert cette activité en venant à la paroisse. Je viens régulièrement jouer le jeudi car le temps passe plus vite et on y fait des connaissances ».

Marcelle : « je suis ravie d’habiter tout près du presbytère et je profite pleinement de cette opportunité ».

On trouve aussi des joueurs de memory (jeu de cartes), de triomino (dominos en triangle) et de rummikub, pratiqué par une famille d’irakiens qui parle peu le Français, mais progresse doucement en jouant avec d’autres. Le jeu n’a pas de frontières !

Ce « club » compte une trentaine de personnes. La bonne humeur est de mise, on laisse ses soucis à l’entrée : on est là pour partager un bon moment, des jeux, du café, des gâteaux.

C’est aussi un moyen de faire des connaissances, voire de prolonger ces relations amicales en dehors de ces jeudis : une entr'aide se crée aussi pour le covoiturage et l’esprit d’équipe est là lors de deuils partagés et d’aide pour ceux qui traversent des périodes difficiles.

DSCF4072Pour tous, il y a des échanges sympathiques et constructifs.
« Une joie partagée est une double joie, un chagrin partagé est demi-chagrin » (Jacques Deval).

Mais, pour que la machine tourne bien, avec régularité, deux animatrices (parfois une seule) accompagnent les participants. Il faut préparer la rencontre et accueillir les gens ; ceux qui préfèrent être là, juste pour bavarder, trouveront une oreille attentive et bienveillante auprès de Coralie, Victoria, Agnès, et les nouvelle recrues Elisabeth et Isabelle.

Coralie : « Durant le Carême 2014, j’ai été très touchée par l’appel du Père Pierre-Marie pour nous sensibiliser à la solitude : Qui dira la détresse des personnes seules ? C’était franc, direct et simple. Cet appel s’est révélé très fructueux, car il a très vite abouti concrètement à ces rencontres fraternelles : une fois par mois au tout début, puis tous les quinze jours et enfin toutes les semaines. Ces après-midi élargissent mon champ de rencontres habituelles. Je souhaite pouvoir maintenir ces deux heures hebdomadaires car de nouvelles amitiés se créent. »

Victoria est animatrice depuis le début : « Etre chrétien, ça n’est pas qu’aller à la messe. S’engager pour accueillir des solitudes, sortir de sa zone de confort, surtout si on a une vie sociale bien remplie, est un moyen de surmonter son individualisme quotidien. »
Pour elle, les rencontres fraternelles représentent un lien de vie entre ces réseaux d’entraide et d’amitié, auxquels elle est heureuse de participer activement.

DSCF4067Agnès, quant à elle, offre son temps pour encadrer les accros du jeudi, en l’intégrant à son organisation familiale. « Le jeu aide à l’échange discret ; c’est aussi un prétexte à la rencontre. Si l’interlocuteur ne désire pas parler, on peut jouer. »

Pour que ces rencontres perdurent, il est souhaitable que le nombre des animatrices s’étoffe (des animateurs seraient aussi les bienvenus !) : deux heures par semaine, ou même tous les quinze jours au service des autres.

« Ceux qui donnent avec joie, cette joie est leur récompense ». (Khalil Gibran).

 

Kinou C.E.