especes Le sacristain, ou sacristine pour une femme, est une personne chargée de la tenue de la sacristie et du bon déroulement matériel des célébrations.
La sacristie est l'annexe de l’église où le sacristain prépare les objets liturgiques nécessaires à toute célébration : messe, baptême, communion, mariage, obsèques, adoration.

Autrefois appelé « suisse » et portant un costume d’apparat lors des cérémonies religieuses, il ouvrait les processions en faisant sonner sur le dallage la lance de sa hallebarde. Seuls les plus anciens s’en souviennent.

Depuis le concile Vatican II et sa réforme liturgique, le rôle de sacristain, toujours aussi indispensable, se fait plus discret.

Celui-ci doit veiller à la présence et à l’entretien des vases liturgiques (calice, patène, ciboire, ostensoir) et des objets du culte (cierges, corbeilles pour les quêtes, vin de messe, hosties, etc.). Il est aussi responsable des linges d'autel, des livres liturgiques pour les offices ainsi que la présence des registres paroissiaux pour les baptêmes et mariages.
Il incombe au sacristain d’organiser la quête, de trouver des lecteurs s’ils ne sont pas inscrits auparavant et de choisir des personnes compétentes comme ministres extraordinaires de la communion.
Les personnes qui assurent la propreté des lieux, celles qui fleurissent l’église, aident les sacristains à assurer l’harmonie dans la maison de Dieu tout en écartant ce qui ne convient pas à la sainteté du lieu.

NeilaLes travailleurs de l’ombre…
Discret, efficace, fidèle, fiable, constant, respectueux, digne, rigoureux, ponctuel, et souple quand il le faut, voilà le portrait du sacristain modèle. 

Une âme pure est comme une belle perle.
Tant qu’elle est cachée
dans un coquillage,
au fond de la mer,
personne ne songe à l’admirer.
Mais si vous la mettez au soleil,
cette perle brille
et attire les regards.
(Saint Jean-Marie Vianney, curé d’Ars)

Notre paroisse a la chance de compter sur deux sacristains « monuments historiques »,
Neila, à Saint-Martin de Verneuil et Armindo à Saint-Etienne de Vernouillet.

Tous deux opèrent depuis plus de vingt ans avec une constance jamais démentie.

 

neila 2Neila, après avoir rempli plusieurs rôles dans notre paroisse, a répondu à l’offre du père Dinh, notre curé d’alors : « l’église est l’endroit où je me sens le mieux, je m’y sens à ma place. Cela a toujours été ainsi dans ma vie alors, pourquoi pas sacristine ? ».

ArmindoArmindo, il y a vingt-cinq ans, une paroissienne de Vernouillet lui mettait le pied à l’étrier pour devenir sacristain. Très vite cela lui a plu : « il faut être bien organisé et que ça roule ! On ne doit pas compter son temps. Cette fonction me donne beaucoup de joie. J’aime être utile à notre communauté paroissiale. J’en fais partie et je l’aide en étant sacristain. »

Aujourd’hui, en plus de Neila et Armindo, des équipes se relaient pour assurer le service de la sacristie.

Anne et Michaël, à Verneuil. La charge de sacristain leur a été proposée par le père Pierre-Marie. N’ayant plus d’enfants à la maison et pas encore de petits-enfants, ils ont du temps à consacrer à cette fonction. L’un et l’autre avaient été enfants de chœur dans leur jeunesse et étaient donc familiers avec les sacristies.

Anne : « je suis très touchée d’ouvrir le tabernacle et de prendre le ciboire. C’est pour moi un signe du sacrement de l’Eucharistie ».

Michaël confie que la gestion des personnes qui arrivent au dernier moment pour lire ou donner la communion n’est pas simple.
Tous deux sont heureux de rendre ce service en couple, chacun ayant une tâche complémentaire de l’autre pour gagner du temps et ne rien oublier. En tant que participants à la messe ils rentrent plus en profondeur dans le mystère de l’Eucharistie.

Damien, sacristain à Vernouillet, a la particularité de n’avoir que 21 ans. Lorsqu’il avait douze ans, son grand-père Bernard, alors responsable de la pastorale de la santé, l’emmenait aux messes des maisons de retraite ; Damien l’aidait. Au décès de l’ancienne sacristine, Andrée, Armindo étant absent, le père Alain a demandé de l’aide à Damien, seize ans à l’époque. Armindo l’a ensuite formé et Damien continue : « être sacristain me met en rapport direct avec la foi. Je sers la paroisse et l’Eglise ».

Serge, à Verneuil, est devenu sacristain dans l’élan de son baptême en 2016.. Pour lui, être devenu sacristain est un témoignage : Dieu l’a rendu à la vie, donc il lui offre du temps. Il s’applique à bien s’organiser et à bien faire ce qu’on attend de lui dans cette fonction qu’il partage en équipe avec Maria. « Choisir des lecteurs, savoir refuser, et trouver un équilibre entre hommes et femmes peut se révéler difficile. Ce service m’apporte la joie de l’Evangile ». Serge souhaiterait que plus de personnes s’engagent dans un service pour la paroisse.

Bernard, Guy, Monique, Arlindo, Nelly et Jean-Louis participent aussi au service de la sacristie avec Neila, Armindo, Anne, Michaël, Damien, Serge et Maria.

Tous partagent le goût de l’indispensable service de la sacristie pour le bon déroulement des célébrations dans nos églises et pour la gloire de Dieu. Qu’ils en soient remerciés.

Kinou C.E.