Il m’arrive de temps en temps de profiter du lundi, mon jour de repos, pour aller passer 24 heures de silence, à l’écart dans un monastère. Comme un petit avant-goût de ma retraite annuelle, qui me fera disparaître de la paroisse pendant cinq jours à la fin du mois d’octobre. Quelle chance pour moi de pouvoir vivre ces temps de pause, de respiration du bon air de Dieu, de régénération dans le silence, la prière, la lecture (et aussi le sommeil !).
Il n’est pas aussi facile pour chacun de vous de pouvoir disparaître ainsi de temps en temps. Cependant, je ne saurais trop vous conseiller de vous trouver vos petits déserts, vos espaces de silence et de paix où vous pouvez vous décentrer des problèmes du quotidien pour laisser de la place à Dieu, le laisser faire, reprendre souffle avec lui.
Selon le mode de vie et les contraintes de chacun, selon le tempérament spirituel qui nous est propre, on préfèrera un séjour au sein d’une communauté religieuse, un temps de marche dans la nature et sa beauté, un week-end de retraite avec des enseignements…
Comme le disait un jour un paroissien, la messe du dimanche correspond au passage régulier à la station-service pour pouvoir avancer, le temps de retraite correspond à la révision annuelle, non moins nécessaire à long terme.
Cette année, si je me programmais un temps au désert avec le Seigneur ?
Père Pierre-Marie HASCAL, curé
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