Ne nous lassons pas de dire « notre Père » : cela nous rappellera qu’il n’existe aucun enfant sans Père et donc qu’aucun de nous n’est seul dans ce monde. Mais cela nous rappellera aussi qu’il n’y a pas de Père sans enfants : aucun de nous n’est enfant unique, chacun doit prendre soin des frères de l’unique famille humaine.

En disant « notre Père » nous affirmons que tout être humain nous appartient, et devant les méchancetés si nombreuses qui offensent le visage du Père, nous ses enfants, sommes appelés à réagir comme des frères, comme de bons gardiens de notre famille, et à faire en sorte qu’il n’y ait pas d’indifférence envers le frère, envers chaque frère : de l’enfant qui n’est pas encore né comme de la personne âgée qui ne parle plus, de celui qu’on connaît et à qui on n’arrive pas à pardonner comme du pauvre rejeté.

Le Père nous demande cela, il nous commande : de nous aimer avec des cœurs d’enfants, qui sont entre eux des frères.

Pape François, homélie du 21 juin 2018 à Genève