ppmh 2017

Notre Eglise traverse une période difficile. Les scandales à répétition font apparaître le péché de certains de ses membres, notamment certains de ses pasteurs. Certes, on peut regretter que l’Eglise ne fasse pas l’objet du même traitement, médiatique notamment, que les autres institutions. Mais les faits sont là, choquants et graves, des personnes souffrent profondément. L’Eglise doit assumer cela.

Ces révélations peuvent nous secouer, nous troubler, nous tourmenter. Pour certains, dont je suis, le climat est pesant. D’autant que dans le même temps, pour des raisons diverses et sans lien avec ces scandales, des prêtres traversent des difficultés, de santé, de surcharge, et certains peinent à vivre la fidélité. Comment réagir ? Il me semble que deux attitudes doivent nous guider : l’espérance et l’amour de l’Eglise.

L’espérance, car la barque de l’Eglise n’en est pas à sa première tempête. Si sa survie ne tenait qu’à la qualité humaine de ses membres et de ses pasteurs, l’Eglise aurait disparu depuis longtemps. C’est Dieu qui anime l’Eglise, qui lui donne vie. Par sa grâce, elle traversera cette tempête. Elle pourra même en sortir purifiée, grandie. Ne désespérons pas de l’Eglise, elle est voulue par Dieu. Gardons confiance en lui.

L’amour de l’Eglise, car elle est notre famille, notre mère, notre communauté. Par elle nous recevons la vie de Dieu, et c’est en elle que nous cheminons dans la foi. L’Eglise n’est pas parfaite, parce que ses membres ne sont pas parfaits. Les péchés de membres de l’Eglise peuvent nous faire honte. Ils doivent aussi nous encourager à aimer encore plus l’Eglise, à œuvrer toujours davantage à son unité, à la faire grandir selon le projet de Dieu.

Dans la tempête, soutenons-nous les uns les autres, faisons grandir notre joie d’être chrétiens en partageant ce qui nous anime, en grandissant ensemble dans notre fidélité à Jésus-Christ.

Père Pierre-Marie HASCAL, curé