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Notre évêque a pris la peine de rédiger un communiqué à l’occasion du projet de révision de la loi bioéthique. Il est dans son rôle de pasteur à la suite des apôtres d’alerter et de mobiliser ses fidèles pour les aider à assumer leurs propres responsabilités dans la Cité.

On ne pourra pas dire : « je ne savais pas… on ne m’a pas dit… on n’a pas vu venir. » Chaque génération trouve des moyens adéquats pour se faire entendre, pour défendre le bien commun. Les évêques soutiennent, confirment, mobilisent, même s’ils ne sont pas des capitaines de guerre. On se souvient de leur impact dans le soutien de Solidarnosc en Pologne ou des courageuses prises de position de Monseigneur Jules-Géraud Saliège, archevêque de Toulouse pendant la Seconde Guerre Mondiale…

Le message est clair : saisissez-vous du débat et prenez vos responsabilités de baptisé au cœur de la Cité. « Notre foi chrétienne – écrit notre évêque – ne nous fait pas délaisser les affaires de la Cité. Au contraire, le service du bien commun et la promotion de la dignité de la personne humaine sont au cœur de la vocation de tous. Aussi j’encourage tous les catholiques du diocèse de Versailles à se mobiliser et à s’engager dans ce sens si ce n’est déjà fait ».

L’éclairage de l’Évangile et la sagesse de l’Église double l’éclairage (parfois obscurci) de la raison commune à tous. « En tant qu’évêques – poursuit Monseigneur Aumonier – nous devons éclairer les consciences, surtout quand la dignité des personnes est en jeu, en particulier celle des plus fragiles. (…) L’enfant risque de ne plus être reçu comme un don avec son caractère propre et ses fragilités, mais comme un dû. »

« Nous parlons et agissons pour les générations qui viennent, pour préserver ce qui doit demeurer, par fidélité à ce que nous sommes et avons reçu. Le Christ ne nous demande pas de ʺgagnerʺ mais de servir. C’est notre seule motivation. Demain prouvera qu’il était important de ne pas y renoncer. »

Père Amaury, curé (à partir du communiqué de Monseigneur Aumonier)