La devise olympique, plus vite, plus haut, plus fort, semble s’appliquer à ce passage d’Evangile dans lequel Jésus voit s’avancer vers lui un homme qui cherche la vie éternelle. Cet homme est déjà un athlète de la foi : lorsque Jésus lui parle des commandements, il répond : « tout cela, je l’ai observé depuis ma jeunesse ».
Jésus discerne chez cet homme une aptitude à aller encore plus loin. « Une seule chose te manque : va, vends ce que tu as et donne-le aux pauvres ; alors tu auras un trésor au ciel. Puis viens, suis-moi. » Pas question de s’endormir sur ses lauriers, Jésus met la barre plus haut. Car la recherche de la vie éternelle, de la communion avec Dieu, suppose de ne pas rester à se regarder soi-même en disant : je suis bien, je fais tout ce qu’il faut. Ce serait l’attitude des riches dont parle Jésus : trop encombrés d’eux-mêmes et de leurs biens pour pouvoir encore avancer.
Ce risque d’engourdissement, notre paroisse doit aussi veiller à l’éviter. C’est le risque de nous regarder nous-mêmes en nous disant, avec satisfaction, que notre communauté est belle, vivante et dynamique – ce qui est vrai – en oubliant que cette beauté de notre paroisse est un don de Dieu qui nous appelle à avancer encore plus loin. Que notre vitalité porte en elle un appel à faire fructifier ce potentiel de vie pour que nous soyons toujours plus une communauté de saints, qui vit le plus pleinement possible l’Evangile, qui met en actes l’amour qui vient de Dieu, et qui en témoigne joyeusement autour d’elle.
Heureusement, il ne s’agit pas de compter sur nos seules forces. Jésus nous fait comprendre que c’est notre confiance qui compte : « Pour les hommes, c’est impossible, mais pas pour Dieu ; car tout est possible à Dieu ». Que Dieu nous garde toujours en marche !
Père Pierre-Marie HASCAL, curé
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