Pendant le carême, les messes sont plus sobres, plus dépouillées. C’est frappant et tant mieux ! Car les rites sont une expression sensible d’une réalité invisible. Ils contribuent aussi à imprimer cette réalité en nous. La réalité invisible, c’est un chemin au « désert », comme Jésus le parcouru jadis, poussé par l’Esprit. Un temps de conversion et de préparation à la restauration de l’alliance, tourné vers Pâques. Le dépouillement du « désert » pourra marquer notre quotidien par le jeûne, un surcroit de prière et d’aumône.
Dans la liturgie, le violet sera de mise, couleur de la pénitence et du deuil. Pas de fleurs, pas d’acclamations, pas de chant de louange. Un soin particulier sera apporté à la lecture de la Parole de Dieu et au chant du psaume alterné avec l’assemblée. Pas de gloria ni d’alléluia dont on redécouvrira la force dans les solennités pascales. Enfin, offertoire silencieux et abstinence de chant d’envoi.
« Il y a un moment pour tout, et un temps pour chaque chose sous le ciel (…) un temps pour pleurer, et un temps pour rire ; un temps pour gémir, et un temps pour danser » (Qo 3, 1.4). Puisse ce temps du carême creuser dans notre paroisse un grand désir de Pâques !

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Père Amaury, curé