XIIe et XIIIe siècle

L'église est donnée vers 1090 par Hervé de Montmorency aux bénédictins du prieuré Sant-Eugène de Deuil. Elle est constituée d'une nef courte appuyée sur d'épais contreforts, d'un transept aux bras à peine marqués, d'une tour carrée à toit en bâtière, et d'un chSur terminé par un chevet plat, dévié par rapport à l'axe. La croisée centrale aux énormes piliers, la baie de la façade orientale, et l'étage inférieur du clocher, ajouré de longues fenêtres géminées, sont des constructions romanes du XIIe siècle. La nef et les bas-côtés voûtés d'ogives attestent l'art gothique de l'aube du XIIIe siècle. La flore sculptée des chapiteaux assure la transition entre les deux périodes de construction.

  tout l'historique Saint-Martin sous les dalles de l'église  


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VISAGES

XIIe siècle  Calcaire
La baie centrale de la façade orientale est encadrée d'une moulure de feuilles enchevauchées où figurent des visages endormis, les yeux clos.

DIABLE

XIIe siècle  Calcaire
L'un des arcs diagonaux de la travée ouvrant sur la croisée centrale retombe, à droite, sur un chapiteau représentant un diable cornu qui rit de toutes ses dents.

 

LA CHARITÉ DE SAINT MARTIN

XVIe siècle  Pierre et métal polychrome (80 x 75 cm)
Les Aleaume, seigneurs de Verneuil au XVIe siècle, sont les donateurs de cette statue, comme en témoignent leurs armoiries sculptées sur le socle, ainsi que le costume du cavalier. La toque plate dont il était coiffé à l'origine a été remplacée au XIXe siècle par un casque de légionnaire romain. Le mendiant est représentatif des habitants des campagnes les plus pauvres qui, évangélisés par saint Martin, se sont convertis au christianisme au IVe siècle.

 

 

LA VIERGE ET L'ENFANT
XIVe siècle

Marie est drapée dans un grand manteau bleu, découvrant une ample robe longue. Sa main gauche porte bien serré un petit Jésus à la frimousse ronde de bambin campagnard. Dans la menotte qui lui reste, celui-ci tient un globe terrestre qui ressemble à une pomme.

LE LUTRIN
XXe siècle  Bois

En 1893, la comtesse de Talleyrand-Périgord, châtelaine de Verneuil, offre à la paroisse une chaire en chêne avec un abat-voix en forme de dais. Quand, après le concile Vatican II, le mobilier de l'église est modifié, un grand lutrin remplace la chaire. Son pied est doté des anciens panneaux de la chaire, où figurent le Bon Pasteur, saint Martin, saint Pierre et saint Paul. La partie supérieure en forme de bible ouverte sert de support au lectionnaire utilisé pendant la liturgie de la Parole.