Les Événements de la paroisse

Bonne nouvelle pour les familles touchées par le handicap ! Un nouveau groupe de parole s’est créé sur Verneuil-Vernouillet, Cœur de maman. Depuis septembre 2018, il rassemble chaque mois six mamans dont l’enfant est malade ou handicapé.

Elles attendent avec impatience chacune de leurs réunions, autant de haltes dans leurs vies tendues, où, certaines de trouver cinq paires d’oreilles attentives, compréhensives et compatissantes, elles vont pouvoir se décharger de leurs soucis, partager leurs difficultés, mais aussi leurs petits bonheurs de mamans, et échanger pour pouvoir avancer au quotidien avec leur enfant différent.

« Si tu veux marcher vite, marche seul ! Si tu veux marcher loin, marche avec les autres. » Ce proverbe africain, que Cœur de maman a choisi de donner en exergue de son tract national, exprime bien l’idée de ce groupe de partage : "une bouffée d’oxygène" dans un quotidien lourd et parfois angoissant ; « on ne se sent plus seule ».

Lancé il y a une dizaine d’années à Lille avec le soutien de l’OCH (Office chrétien des personnes handicapées), Cœur de maman a essaimé aux quatre coins de la France : Douai, Lyon, Rouen, Nantes, Toulouse, Marseille et, en région parisienne, Versailles, Chatou, Saint-Germain-en-Laye, Maisons-Laffitte, Nanterre…

Mais rien n’existait encore à Verneuil-Vernouillet, comme l’a constaté Cécile, fraîchement débarquée du Nord de la France. Ni une ni deux : elle a très vite repéré Sophie et son fils Benoît à la messe. Clin d’œil de la Providence : Sophie était déjà membre d’un groupe Cœur de maman, à Versailles. Toutes deux, brûlant d’enthousiasme devant ce défi qu’elles s’étaient donné, n’ont pas tardé à fédérer autour d’elles quatre autres mamans – de la paroisse ou non.

Car ce groupe de parole est aconfessionnel, il a vocation à accueillir toutes les sensibilités, tous les états de vie, tous les handicaps aussi : « On ne compare pas les handicaps, pas plus qu’on ne compare nos enfants les uns aux autres », souligne Cécile. « Il n’y a pas de situation moins lourde, moins difficile à vivre, nous sommes toutes là pour nous soutenir. »

Cécile et Sophie ont été émerveillées de la rapidité avec laquelle leur groupe s’est constitué, toutes se découvrant habitées par une immense soif et un vrai bonheur de se retrouver.

Concrètement, de quoi s’agit-il ? Avant tout de prendre soin de moi avec d’autres mamans, tout simplement ! Chaque réunion, d’une durée d’environ deux heures, s’ouvre sur un temps de silence, où chacune note dans un cahier personnel sa "météo du jour", qu’elles vont ensuite partager librement avec leurs coéquipières. Une liste de ressentis est là pour les aider à faire retour sur soi, à parler en vérité de son état d’esprit, sans pour autant "vider son sac" de façon incontrôlée : ressentis agréables (je me sens comprise, forte, confiante, satisfaite, épanouie…) ou désagréables (je me sens triste, agacée, débordée, abandonnée…) sont une manière de donner leur regard sur la période qui s’est écoulée depuis la précédente réunion, de livrer un peu de leur état d’esprit.

Vient ensuite un échange, animé par l’une des mamans, ou en binôme, autour d’un thème qu’elles ont choisi à la fin de la séance précédente, parmi tout un classeur fourni par l’association. Comment ai-je reçu l’annonce du handicap de mon enfant ? Fratrie : quelle est la place et l’attitude de chacun vis-à-vis de mon enfant malade ou handicapé ? Rôle du père révélateur de dons ; fêtes de famille, etc... : toutes ces questions offrent des angles très variés pour conduire les mamans à réfléchir sur leur vécu.

En constatant qu’elles ne sont pas seules à vivre des moments parfois très difficiles, elles se délestent de la culpabilité qu’elles peuvent ressentir à l’occasion, et puisent l’apaisement dans ces rencontres, voire des solutions pour progresser dans leur cheminement personnel.

Car la personne qui est au centre de cet échange, ce n’est pour une fois pas l’enfant (ou adulte) malade ou handicapé : c’est sa maman ! D’ailleurs, à la fin de la séance chacune va de nouveau consigner sa "météo" dans son petit cahier : comment je me sens en partant ?

Les mamans vivent la même complicité dans ces échanges que dans les groupes de prière des mères, et même si le groupe se veut ouvert à toutes les sensibilités religieuses, Cécile confie bien ressentir l’action de l’Esprit saint à l’œuvre dans leurs rencontres, comme partout dans nos vies !

Et les papas ? Il existe bien des groupes Cœur de papas, pour l’instant uniquement à Paris. Les hommes ayant souvent moins de facilités à extérioriser leurs ressentis (!), c’est plutôt autour d’activités en commun, si possible dans la nature, qu’ils vont parvenir à se libérer de leur fardeau quotidien.

Il existe également une journée annuelle de rencontre régionale, à Paris ou à Versailles, pour toutes les mamans concernées, appartenant à un groupe ou non. À bon(ne) entendeur(-deuse) !

Contacter le groupe Cœur de maman de Verneuil-Vernouillet :
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B.B.