ppmh eap 2016

On pourrait se poser la question, en constatant que les femmes sont, habituellement, plus nombreuses que les hommes à recevoir le sacrement de réconciliation. Certes, les hommes sont sans doute plus nombreux à se confesser hors de leur paroisse. Mais cela n’explique pas tout et il est probable que les hommes se confessent moins que les femmes.

Faut-il en conclure que les hommes font moins de péchés et sont plus saints que les femmes ? Ce serait peut-être tentant pour certains… Mais ne serait-ce pas oublier ce que Jésus dit des « bien portants » et des « justes », qui n’ont pas besoin du médecin ? « Ce ne sont pas les gens bien portants qui ont besoin du médecin, mais les malades. Je ne suis pas venu appeler des justes, mais des pécheurs » (Marc 2, 17).

Se reconnaître pécheur, c’est s’ouvrir à la puissance de la miséricorde de Dieu, le seul juste. Se reconnaître malade, c’est permettre à Dieu de nous guérir, de nous libérer, de nous sauver, de nous sanctifier. Les saints ne sont pas ceux qui n’avouent pas de péchés, mais plutôt ceux qui demandent pardon pour leurs péchés, poussés par l’espérance et la confiance en la bonté de Dieu qui est le seul saint et qui nous rend saints. Les saints mettent leur force en Dieu.

Finalement, les femmes seraient-elles plus saintes que les hommes ? La semaine de la miséricorde arrive bientôt pour nous départager… ou plutôt pour nous permettre à tous, hommes, femmes, enfants, jeunes et anciens, de nous laisser réconcilier, d’accueillir la grâce inouïe du pardon donné gratuitement par notre Dieu.

Laissons de côté nos réticences, notre orgueil mal placé, ouvrons notre carapace et profitons-en !

 

Père Pierre-Marie HASCAL, curé