Montons à la montagne du Seigneur

Es-tu celui qui doit venir ? Il viendra l’Emmanuel : « Dieu avec nous pour toujours : prince de la paix, merveilleux conseiller » ; il y a si longtemps qu’il est attendu.

Attendre ; celui que saint François d’Assise appelle son petit roi d’amour. Dans un petit village où l’église est désertée, pauvre …., si pauvre, il imagine une crèche vivante avec les habitants; ils viendront , ils se laisseront saisir.

Qui n’a pas reçu son catalogue de jouets de Noël et de cadeaux en tout genre : « tes cadeaux sont arrivés ! »  Vite... Les enseignes rivalisent d’imagination séductrice ; les cartes bancaires (pour ceux qui y ont accès) chauffent ! Ne pas juger ; dans ce monde matérialisé, il reste un signe ténu.
Déjà lorsque vient le petit roi d’amour, ceux qui savaient ne se sont pas dérangés :
ils étaient ailleurs.
Noël : le Seigneur vient ; il essuiera toutes les larmes de nos yeux ; il est là. Par contre, il a besoin de chacune, de chacun de nous. C’est différent de tout, même si ici et là, contrairement à ce qu’Isaïe exprime, les armes ne se taisent pas tout à fait et ne se transforment pas en socs de charrue ; le silence s’installe comme si un voile de douceur descendait.

Monter à la montagne du Seigneur : c’est se mettre en route ; ne tardons pas, la route doit être préparée, aplanie.

4 pistes pour cette marche :

  1. rester éveillé ; tous les jours aller dans le silence et savourer longuement  la Parole de chaque dimanche.
  2. relever la tête: il vient pauvre parmi les pauvres, pour tous, pour moi ; pour rejoindre ma tristesse, accompagner ma confiance ; allumer une bougie. Il est la lumière du monde; l’imaginer, contempler Marie et Joseph regardant le Fils promis  Jésus Dieu sauveur.
  3. laisser jaillir la joie ; soigner son sourire : chaque jour, en toutes occasions ; il sera lumière.
  4. marcher à sa rencontre; il n’est pas loin, si près de moi : malade, n’ayant plus personne à qui parler, recroquevillé à la porte d’un commerce, ou ayant besoin d’un petit service, d’un sourire, d’une présence même un instant.  Jésus est vraiment là dans sa fragilité pour rejoindre la nôtre.

Accueillir ce cadeau des cadeaux et se laisser émerveiller.


Michel PIOT, diacre