Lambert MATONDO

Mes biens aimés,
avec le décès brutal de ma grande sœur Jacquie, loin au pays, je me suis retrouvé au milieu de vous bien contrarié. Jésus a dit : « Laisse les morts enterrer leurs morts, toi, viens et suis-moi » (Mt 8, 22).
En ce moment, ces paroles se révèlent autrement décapantes pour moi.
Votre compassion à mon égard, vos prières pour le repos de ma sœur et la paix dans ma famille, la très généreuse cagnotte organisée à cet effet par l’initiative de notre curé sont autant de signes qui m’ont aidé à découvrir la véracité de ces paroles du Christ.

C’est un appel au détachement complet en vue du Royaume qui a ses contreparties providentielles.
De votre part, en effet, rien n’a manqué pour me consoler, me rassurer et me réconforter dans l’épreuve.
J’ai même eu au-delà de ce que l’on pourrait espérer en pareilles circonstances.
Le détachement pour le royaume comble effectivement. Je vous remercie tous infiniment et prie Dieu de rendre à chacun au centuple.

Au moment où vous lisez ces lignes, je suis au Congo pour célébrer les obsèques de ma sœur. Si je dois vous quitter en plein exercice, ce n’est pas un abandon, encore moins à cause d’un ébranlement désespéré que je n’aurais jamais d’ailleurs souhaité.
Pour trouver mon réconfort dans le Seigneur, et que mon chagrin ne cause pas le vôtre, j’y reste quelques semaines.
En concertation avec mes confrères, j’ai voulu profiter de ce temps pour anticiper mes vacances d’été et je reviens au début du mois de juillet réunifier mon cœur qui est bien partagé en ce moment…

Sur ce, je vous souhaite de bien terminer l’année et je reste en profonde union de prière, en particulier le 16 juin pour la fête paroissiale !.

Père Lambert, prêtre étudiant