C'est le titre d'un livre de Louis Bouyer, théologien et spirituel qui s'émerveille au sujet de la messe. L'évangile rappelle que c'est Dieu lui-même qui invite à la messe: "Il envoya ses serviteurs appeler à la noce les invités". Il invite par des porte-paroles, et même par les cloches de nos églises ! Bienheureux celui qui entend et se rend à cet appel.

On demande à Monseigneur Rougé dans le "Mooc de la messe" : « et si on ne va pas à la messe ? » Il répond avec conviction : « Eh bien on passe à côté d’une invitation, d’une source de force, de joie, de paix. Parfois les gens disent : Dieu est loin. Dieu ne me parle pas. Comment trouver la force de vivre ma foi ? » et ne vont pas à la messe, ou n’y vont pas avec un cœur suffisamment ouvert pour pouvoir accueillir la parole et la présence du Seigneur. Regretter le fait que Dieu semble lointain et ne pas profiter des dons qu’il nous fait, c’est comme quelqu’un qui serait à côté d’un puits et se désolerait d’avoir soif ! [...] L’invitation par Dieu lui-même à vivre ce moment d’intimité et de communauté est extraordinaire, et ne pas vivre ce rendez-vous avec la résurrection du Christ qui vient mettre de la lumière et de la force chaque semaine dans chacune de nos vies, c’est sortir de l’élan de la vie chrétienne. »

Alors, venir à Jésus pour la messe du dimanche, est-ce affaire de règle ?

« Les règles, poursuit-il, sont parfois utiles pour nous aider à percevoir ce qui est vital, mais l’important n’est pas d’abord de "faire plaisir" à Dieu de manière formelle, c’est de laisser Dieu se donner, nous faire du bien… même si, comme le dit l’Évangile, il y a de la joie en Dieu chaque fois qu’un de ses enfants se tourne ou se retourne vers lui. Mais c’est d’abord pour notre joie, pour notre bonheur, que nous participons à l’Eucharistie. »

Père Amaury, curé