Verneuil-sur-seine

Attirés par les ressources en eau et en bois, les Gaulois fondent un village sur ce site, dès avant la conquête romaine. Le village traverse le Moyen Âge dans la mouvance féodale des Montmorency-Marly, puis des vicomtes de Narbonne. Du XVIe siècle à l'aube du XXe siècle, les châtelains jouent un rôle important dans l'économie rurale. Les Vernoliens, pour leur part, se montrent des acteurs très engagés. En 1795, ils partagent entre eux les terres que les marquis de Romé leur contestaient, et ils décident d'en conserver une partie en pâture commune. Autrefois vignerons, ils se font maraîchers quand la vigne périclite, vers 1850, et vont vendre leurs produits aux halles. À la Belle Époque, Verneuil devient un lieu de villégiature. Le lotissement du vaste domaine de la princesse de Ligne, en 1925 entraîne une première urbanisation massive, suivie, après 1960, d'autres opérations immobilières. Le nombre des habitants passe de 6 000 en 1965 à 11 000 en 1974. Quand, en 1977, les constructions menacent de s'implanter dans les bois, les Vernoliens s'y opposent et s'attirent un long procès. De même, ils obtiennent l'arrêt de l'exploitation des bords de Seine, d'où des matériaux de remblai étaient extraits jusqu'en 1962. Ils font aménager les plans d'eau et créent la base de loisirs du Val-de-Seine, souhaitant habiter une « ville qui vit au vert ». La commune est équipée d'une salle de cinéma et de spectacle baptisée centre Maurice-Béjart.


14 786 Vernoliens et Vernoliennes en 1999, 15 733 en 2006.

  tout l'historique Saint-Martin sous les dalles de l'église  

Vernouillet

Les traces les plus anciennes de l'occupation humaine du territoire ont disparu. Certains objets du néolithique trouvés au lieu dit La Savoie sont conservés au Musée des Antiquités Nationales à Saint-Germain. Des sarcophages de l'époque mérovingienne ont été trouvés en 1956 à environ 200 mètres de l'église.
Au Moyen Âge, Vernouillet  se situe dans le Domaine Royal et dépend de la Châtellenie de Poissy. Vernouillet est occupé par sept fiefs, dont l'histoire est aussi enchevêtrée que la topographie : aux fiefs de Marsinval, Le Buisson, La Queue, La Fleur-de-Lys, Beaulieu, s'ajoutent les fiefs tenus par les abbayes de Saint-Denis et de Saint-Magloire. La paroisse existe dès le Xe siècle. En 1598, la partie de Vernouillet détenue jusqu'alors par les Aleaume, seigneurs de Verneuil, passe aux Romé.
En 1723, Louis Pierre de Romé réunit à nouveau les deux villages dans le marquisat de Romé de Vernouillet, dont le chef-lieu est Verneuil. Pendant la Révolution, le maire Arnoult Laroche déchaîne l'hostilité des Vernolitains et des Vernoliens contre la châtelaine de Verneuil, Mme de Sénozan, dont ils obtiennent la tête le 10 mai 1794.
Au XIXe siècle, les municipalités successives sont confrontées au gel et à la grêle qui frappent les habitants, tous vignerons ou agriculteurs, ainsi qu'à l'occupation prussienne. En 1842, l'installation de la ligne de chemin de fer Paris - Rouen favorise la lente renaissance du village. Il devient un lieu de villégiature des riches parisiens qui y font construire de somptueuses villas. Les équipements sont modernisés, et la commune s'urbanise. La population, qui passe de 1 900 habitants en 1954 à 5 700 en 1962, réclame un gros effort de construction.
Ce mouvement se poursuit aujourd'hui, avec le souci de préserver le caractère semi-rural de la commune et de favoriser la mixité des types d'habitations et des activités économiques. Une zone industrielle est implantée sur les bords de la Seine.

9 239 Vernolitains et Vernolitaines en 1999, 9 402 en 2006.