Nouveaux besoins d’hébergement

Il y a actuellement cinquante ukrainiens réfugiés à Verneuil et Vernouillet, essentiellement des femmes avec leurs enfants, mais aussi des grand-mères.
Ce sont vingt familles qui sont réfugiées dans nos deux communes; si quatre de d’entre elles sont logées par nos mairies, les seize autres sont hébergées chez des habitants de nos communes, souvent depuis huit mois.

Cela se passe bien, mais il faudrait de temps en temps pouvoir décharger temporairement certains hébergeurs, par exemple pour qu’ils puissent accueillir leurs propres familles pour les vacances.

Nous avons aussi quelques demandes d’hébergements nouvelles.

Si donc vous pouvez héberger une famille ou une personne seule, temporairement ou pour plus longtemps, prenez contact avec
      - Jean-Claude Docq (06 30 76 91 13) ou
      - Monique Sourceau (06 85 34 08 82) de l’association AEFU (Accueil Enfance France-Ukraine).

Quelques nouvelles :

Passées les premières difficultés, les familles s’acclimatent bien.
Jusqu’ici, il n’y a pas eu de décès parmi les maris restés en Ukraine, mais un blessé assez grave au combat.
Les ukrainiens reçoivent plusieurs aides : ADA (Aide aux Demandeurs d’Asile, environ 20€ par jour pour 3 personnes), allocations familiales, 75% de réduction sur le Pass Navigo, couverture médicale à 100%, restaus du Cœur, vestiaire du Secours Catholique, bicyclettes et équipements donnés par des paroissiens etc...

Tous ont maintenant un accès internet, un téléphone portable français, une carte bleue et un compte en banque français, etc...

La communication, qui se faisait au début en anglais ou en ukrainien-français via Google Translate, ou simplement avec des sourires et des gestes, commence à être possible en français.
En effet, les adultes suivent maintenant des cours intensifs de français fournis par Pôle Emploi et les jeunes sont scolarisés dans le Public ou à Notre-Dame.

Les jeunes enfants vont en maternelle ou dans le primaire, où ils apprennent assez vite.
Les adolescents vont à Jean-Zay ou au lycée François Villon des Mureaux, ou bien à Notre-Dame. Ils y ont quelques heures de "français langue étrangère" par semaine en plus des cours normaux.
Seule,une adolescente a pu trouver une place dans une classe spécialisée pour étrangers non-francophones.
La plupart des jeunes suivent en plus leurs cours ukrainiens, à distance, et passent les examens. Les horaires sont irréguliers, à cause des bombardements et des coupures de courant en Ukraine.

Ils ont encore souvent besoin d’aide dans leurs démarches, et sont parfois surpris par leur complexité; ils ont par exemple du mal à comprendre pourquoi il faut fournir les mêmes informations à chaque fois qu’on s’adresse à une administration différente.

Plusieurs adultes ont déjà trouvé du travail. Si quelques familles souhaitent s’établir en France, la plupart veulent retourner un jour en Ukraine, mais ne savent pas quand, car les conditions de vie y sont actuellement très difficiles,sans même parler du risque de recevoir un missile : froid intense, longues périodes dans le noir, sans chauffage, ni électricité, ni eau courante (pensez aux sanitaires…), ni téléphone, internet, radio ou télévision.

S’ils n’expriment que peu toute l’inquiétude qu’ils éprouvent pour leur patrie et leurs proches, elle se ressent. Mais cela ne les empêche pas de sourire, remercier et accueillir chaleureusement les visiteurs.