Quatrième mercredi : être disciple, annoncer le Christ 

Après un temps de prière et de louange invoquant l’Esprit Saint, nous avons été touchés par deux beaux témoignages de nos paroissiens Sabine et Alain :

Sabine a été élevée dans la foi et ne l’a jamais quittée. Elle a, dès ses premières années de vie professionnelle, souvent été interpellée par ses collègues sur sa religion et a remarqué que ces questions ne laissaient jamais les gens indifférents quelles que soient leurs convictions. Ayant participé à des groupes d’évangélisation, elle a pu expérimenter combien l’on pouvait compter sur l’Esprit Saint car en parlant très simplement de sa vie de chrétien l’on parvient à toucher certaines personnes. Elle a aussi été profondément marquée par une expérience d’effusion de l’Esprit.
Par deux fois, des personnes qui avaient tenté de participer à une messe lui ont dit qu’elles ne s’étaient pas du tout senties accueillies, depuis lors Sabine essaie de créer du lien avec les nouveaux arrivants, d’aider lorsqu’une opportunité se présente. Elle sait que ces gestes portent leur fruit et qu’il faut être patient : une voisine âgée à qui elle rendait visite de temps en temps avait perdu la foi. Elles évoquaient régulièrement ce sujet, puis un jour, cette personne s’est remise à prier. Quelle consolation que de l’avoir vue se rapprocher du Père peu avant la fin.

Alain avait mis la religion de côté après sa confirmation, à 13 ans. Son mariage a été le début d’un chemin de foi. Par la richesse de son parcours de vie, aussi bien professionnelle que par ses rencontres, et parce qu’il a su participer à différents engagements au sein de l’église, il a vu sa foi grandir. Dans les moments difficiles, il se confie à Marie et a pu ressentir sa présence consolatrice. Il a la joie de porter la communion aux malades dans le cadre de son engagement actuel pour la pastorale de la santé. Un signe qui l’a marqué a été de voirun malade qui n’avait pas communié depuis des années, exulter de joie après avoir reçu le sacrement de l’eucharistie dans sa chambre d’hôpital. Il se rend également compte à quel point l’eucharistie permet aux personnes âgées d’accepter leur état de déracinement lorsqu’elles doivent quitter leur lieu de vie, leur maison.

Puis c’est le temps du topo :
L’évangélisation consiste en 3 dynamismes :

• Commencer par sa propre évangélisation, savoir, dans la joie, accueillir ce qui se présente dans nos vies comme signe de Dieu. Ne pas confondre le geste avec la manière de s’y prendre. Le porte à porte est seulement un outil.
• Bien garder en tête que le salut est pour tout le monde, croyant ou non.
• Aller vers ceux qui ne connaissent pas l’église. L’époque où tout le monde avait un contact avec la religion est terminée.

L’appel à évangéliser doit permettre de rendre le Christ visible et oser mentionner la parole. Aller chercher les gens en périphérie, comme les couples qui viennent suivre la préparation au baptême mais ne sontpas pratiquants. Il faut être une lumière, seulement proposer et offrir, ce n’est pas faire du prosélytisme et imposer.

Ensuite nous avons un temps personnel sur les 3 questions suivantes :

• Ai-je déjà eu l’occasion d’annoncer la bonne nouvelle ?
• Est-ce que je peux identifier quelqu’un dans mon entourage avec qui j’aimerais pouvoir aller plus loin dans le témoignage de ma foi ?
• Identifier les personnes et situations vers lesquelles j’aurais envie d’aller. Sur quoi puis-je m’appuyer ? De quoi aurais-je besoin ? Quelles seraient mes difficultés ?

Nous enchainons avec un temps en binôme sur une mise en situation : un voisin non croyant mais qui sait que je suis chrétien me confie ses questions et ses doutes. Je sens qu’il attend une parole. Qu’est-ce que je lui dis sur la foi chrétienne qui m’habite ?
Nous terminons par l’écoute de la Parole avec le textede la Pentecôte suivi d’un temps de méditation et d’invocation de l’Esprit Saint.
Puis nous sommes invités à venir déposer au pied de l’autel, sur une croix qui devient lumineuse, une bougie allumée pour confier au Seigneur notre désir d’évangéliser.
Enfin, le père Pierre-Marie nous fait part du travail du conseil pastoral et de l’équipe d’animation paroissiale sur le projet missionnaire de la paroisse, qui sera le prolongement de notre démarche « Avance au large ».

Voici quelques textes du livret pour continuer notre réflexion :

1. Qu'est-ce qu'évangéliser ?
   
2. Voir le point 3- Repartir du Christ signifie ne pas avoir peur d’aller avec Lui dans les périphéries.
   Etre catéchiste ...
   
3. Voir « Je rêve d’une église » du Père Jean-Marie Petitclerc
   Je rêve d’une église

 

Troisième mercredi : être disciple, c’est imiter le Christ

Nous continuons notre parcours en communauté de disciples, pour découvrir et expérimenter ce qu’est suivre le Christ.
Cette troisième soirée a pour thème l’imitation du Christ,vivrede sa parole, se laisser conduire par lui.
Nous avons visionné une vidéo sur un panel de personnes à qui cette question a été posée :

"Pour vous que veut dire imiter le Christ ?". Parmi les réponse, nous avons noté :

• "C'est vivre de sa parole"
• "C'est se laisser conduire par Lui"
• "C'est suivre son même chemin"
• "C'est être quelqu’un de bon"
• "C'est rechercher le service à l’autre"
• "Rien, car il est impossible de devenir comme le Christ"

En quoi ma vie est-elle une imitation du Christ ?

Nous avons eu un temps personnel sur les questions suivantes :

1. Qui sont les personnes que j’admire le plus ? En quoi je voudrais être comme elle ?
2. Qui sont les personnes qui m’influencent le plus ? D’où vient leur crédibilité à mes yeux ?

Puis un topo : « Imiter l’exemple du Christ ».

Il y a une double dimension dans l’imitation du maître :

• • Reproduire, copier le maître, faire comme lui
  • S’approprier pour inventer, devenir ce qu’on est appelé à être

Nous sommes appelés à vivre une vie d’itinérance, à dire au Christ : "Je te suivrai où que tu ailles".

Notre demeure, c’est la cité de Dieu. Suis-je prêt à me déplacer, à me laisser déplacer, dans un élan d’amour ?

"Suis-je prêt à me laisser me déplacer ?" (Jean Vanier fondateur des communautés de l’Arche)

"Qu’est qui m’empêche aujourd’hui d’aimer profondément, de me donner totalement, même de m’exposer, pour le Christ et pour mes frères et sœurs ?" (Bienheureux Charles de Foucauld).

Nous avons pris le temps de réfléchir sur ces questions :

• Dans quel aspect de ma vie j’essaie de ressembler au Christ ?
• Quelles sont les dimensions de ma vie qui ont besoin d’être converties pour y arriver ?

Puis, un temps de partage et de prière fraternel en trinôme nous a été proposé, moment très intense de communion entre nous dans l’écoute et la prière.

Enfin, nous avons vécu le temps fort de ce mercredi : le lavement des pieds.

Il nous a permis de prendre conscience de plusieurs appels :

• Aider chacun à s’accueillir
• Devenir serviteur
• Apprendre à donner et à recevoir son frère ou sa sœur comme un don du Christ
• Reconnaître la dignité et l’importance de chaque frère dans la communauté

Pendant ce geste, nous avons chanté :

Comme lui, savoir dresser la table
Comme lui, nouer le tablier
Se lever chaque jour
Et servir par amour
Comme lui.

En conclusion de ce beau moment, nous avons vécu un temps très intense de partage et d’amour.

 

 

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Deuxième mercredi : être disciple, c’est vivre dans l’intimité du Christ

Le premier mercredi, nous avons redécouvert ce que signifie être disciple. Nous avons pu re-choisir de suivre le Christ.
Le deuxième mercredi, nous avons continué notre cheminement pour mieux découvrir l’amour que le Christ nous propose et l’intimité à laquelle il invite chacun de nous…

Ce mercredi, nous sommes partis de notre propre vie et nous avons essayé de retracer notre cheminement.
Sur une ligne de temps, nous avons posé «des pierres lumineuses» correspondant à des moments où nous étions heureux et des « pierres sombres ».

Le Seigneur était avec nous sur ce chemin de vie.
En binôme, nous échangeons sur les pierres lumineuses.
Jésus invite chacun à une relation personnelle. Cela peut sembler difficile à atteindre.

Quelques pistes nous sont données pour retrouver cette relation intime.

• S’intéresser à l’autre
• Donner de son temps par exemple pour prier, lecture de la parole,..
• Développer des sentiments comme amitié, confiance, gratitude
• Oser se révéler
• …

La soirée se termine par une adoration.
En espérant que vous serez parmi nous mercredi prochain pour la troisième soirée : être disciple, c’est imiter le Christ.

Premier mercredi : être disciple, c’est suivre le Christ

Mercredi soir, c’est l’effervescence dans l’église de Verneuil : un écran pour projeter photos et films, une icône pour illustrer l’évangile, une Bible entourée de deux corbeilles posées devant l’autel et des animateurs membres de l’École pour Servir l’Évangélisation de notre diocèse.

Après une brève présentation, et une entrée en prière portée par des chants, le premier temps destiné à un dialogue contemplatif commence et nous est lu le texte de l’évangile de Luc 5, 1-11 sur l’appel de Jésus aux premiers apôtres.

• Nous nous regroupons en équipe de 4 à 5 personnes afin de vivre un moment de partage puis le même texte est lu à nouveau. Nous faisons une écoute active afin d’identifier ce qu’il fait résonner en nous et nous appuyant principalement sur nos sens, notre ressenti. Commence le partage en groupe où chacun exprime le passage qui l’a particulièrement touché. Chaque point de vue est différent, porteur d’une nouvelle richesse, source d’émerveillement.
• Puis l’échange reprend une seconde fois afin d’exprimer quelle parole nous a permis de découvrir un aspect que nous n’avions pas perçu et qui nous a particulièrement touché. Richesse de la communauté !
• Le dernier tour de partage permet à ceux qui le souhaitent d’exprimer une prière.

Le deuxième temps de cette soirée est une réflexion sur « Etre disciple du Christ ». Après la projection d’interviews variées, nous avons un temps de réflexion personnelle en nous appuyant sur un topo rapide :

• Qu’est-ce que suivre le Christ ?
  Il faut percevoir son appel, que ce soit par les signes qu’il nous envoi, par la lecture de sa parole, par les appels de la communauté chrétienne et être attentif à nos désirs les plus profonds, ce que nous devons faire germer au fond de notre âme.
• Etre disciple, qu’est-ce que cela suppose ?
  Il faut savoir être un « apprenant », ne pas seulement s’attacher à des valeurs mais se laisser aimer par le Christ pour changer nos façons de faire et nous tourner vers nos frères et sœurs, savoir nous débarrasser de nos scories.
• Etre disciple, à quoi cela engage ?

Nous devons continuer l’œuvre du Christ en l’actualisant et en mettant en application sa parole. Se mettre au service de notre prochain. Vivre dans l’esprit du Christ.

Puis nous développons par binômes la façon dont le Christ fait partie de notre vie, comment il nous appelle et si nous nous sentons prêts à y répondre, voir nos freins.

La soirée se termine par une prière écrite, que nous déposons au pied de l’autel et dans laquelle nous formulons comment nous désirions répondre à son appel.

Nous repartons avec un livret qui nous permet de continuer cette réflexion et notre prière, une bonne feuille de route pour le chemin du carême.

Un souffle nous porte !

 

 Cardinal Jean-Baptiste Pham-Minh-Man 

  Saint Patrick