Nous nous apprêtons à célébrer le cœur de notre foi : Jésus Christ a donné sa vie pour nous sur la croix et Dieu l’a ressuscité d’entre les morts car la mort et le péché ne sauraient être victorieux. C’est ce que l’apôtre Pierre proclamera le jour de la Pentecôte (relisez le chapitre 2 des Actes des apôtres). C’est ce que l’Église ne cesse, depuis lors, de proclamer, inlassablement.

Cette annonce était, à l’époque, extraordinairement nouvelle, surprenante, dérangeante et difficile à croire, à tel point qu’on pourrait s’étonner qu’elle ait rencontré un tel succès. Deux mille ans après, cette annonce reste tout aussi neuve, surprenante et dérangeante et n’est pas devenue plus facile à croire.

 Le défi, pour nous, est d’accueillir la nouveauté de cette annonce. Nos oreilles et nos esprits se sont habitués à entendre que le Christ est mort et ressuscité pour nous donner la Vie. Dès lors, le risque est de nous laisser endormir par l’habitude, de passer à côté de la force de vie contenue dans cette nouvelle, qui doit rester chaque jour un message neuf et vivifiant.

Nous entendons saint Paul nous le dire lors de la veillée pascale : « Si donc, par le baptême qui nous unit à sa mort, nous avons été mis au tombeau avec lui, c’est pour que nous menions une vie nouvelle, nous aussi, comme le Christ qui, par la toute-puissance du Père, est ressuscité d’entre les morts » (Rm 6, 4). Chaque jour de notre vie est illuminé et transformé, de façon toujours nouvelle, par notre foi en Jésus Christ, mort et ressuscité. Le Christ est à jamais vivant, il agit en nous et nous donne sa paix. Il fait de notre vie une vie à chaque instant nouvelle.

À nous de nous laisser renouveler, de ne pas rester des hommes sans Dieu. Ne soyons pas des chrétiens blasés, laissons chaque jour le Christ ressuscité nous réveiller et nous transformer !

Père Pierre-Marie HASCAL, curé